mercredi 24 mars 2010

Journée de jambes

Réveil avec des jambes en béton, l'impression d'avoir deux jambons de Bayonne en lieu et place de mes cuisses. La faute au footing d'hier. A la veille du salon du livre (que je boycott une nouvelle fois) et de la sortie de mon premier roman, j'imagine l'hystérie qui sourde en filigrane et la Rive Gauche en pleine ébullition de savoir qui de quoi de qui va baiser l'autre au moment de quand qui que quoi on va mettre le livre en avant de tel ou tel auteur. Je me comprends. Dehors, le printemps enfin après des années d'hiver et de "recroquevillement". Dois terminer Martin Eden de London et suis sidéré de son incroyable actualité. 1909. Rien n'a changé. Les écrivains galèrent toujours autant et de pseudo auteurs son mis en avant (souvent des journalistes frustré(e)s) pour le plaisir des yeux : autant dire, pour leur déplaisir. Ce qui me sidère encore plus, c'est le laisser-faire généralisée du public. C'est peut-être, précisément, ce laisser-faire là qui fait du public un troupeau. Ecrire ne se départi pas d'une colère contre l'époque (la phrase n'est pas de moi). 1909. 2010. Plus d'un siècle d'immobilisme en littérature. Tant qu'elle sera à la solde d'un mauvais public...

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